Des victorieuses anonymes historiques !

Clin d’oeil à la journée internationale des droits de la femme – 8 mars. 

Femmes : victorieuses, historiques.

Ces femmes qui nous surprennent, nous touchent et nous font rire…

Des romans, films ou monuments locaux rendent hommage à leur participation à la vie sociale,  politique et économique.

– Leurs histoires étonnantes –

Découvrons ces petites histoires dans l’Histoire, celles-là qui façonnent encore celle-ci. 

En un clic: sur les liens vidéo, optez pour une lecture rapide ou complémentaire de ces portraits fascinants :

Blanche Peyron – Marie Marvingt – Les Calculatrices

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Blanche Peyron

(8 mars 1867, Lyon – 21 mai 1933, Paris 7ème)

Une femme qui a marqué Paris : on lui doit le Palais de la Femme depuis 1920.

  • Son engagement commence à Glasgow, où elle rencontre « la Maréchale » ; alors jeune mondaine de 17 ans, elle quitte tout pour s’enrôler dans l’Armée du salut. Elle épouse Albin Peyron, et s’engage avec lui dans la lutte pour soutenir les défavorisés.
  • Elle voue sa vie à l’Armée du Salut et œuvre en faveur des démunis : elle rêve d’offrir un refuge à toutes les exclues de la société.
  • Blanche Peyron acquiert par la suite le statut de capitaine.
  • En 1925, elle réunit les fonds nécessaires pour acheter un grand hôtel de la rue de Charonne afin d’y loger des femmes dans la précarité, qui est renommé le Palais de la Femme et ouvre ses portes en 1926.
  • Elle est nommée chevalier de légion d’honneur le 16 janvier 1931.

  • Elle meurt à Paris le 21 mai 1933.
  • Hommage :
    • En 1933, un établissement social de l’Armée du salut à Nîmes reçoit le nom de Villa Blanche-Peyron.
    • La rue Albin-et-Blanche-Peyron à Nîmes lui rend hommage.
    • La romancière Lætitia Colombani lui consacre un large portrait dans son roman « Les Victorieuses », paru en mai 2019.

Marie Marvingt

(20 février 1975, Aurillac – 14 décembre 1963, Laxou)

Femme la plus décorée de l’histoire de France mais très mal connue des Français.

📍 Le Mans lui fait hommage.

 « La fiancée du danger »

Femme bien connue en Lorraine, au parcours peu ordinaire, qui a signé de nombreux exploits, notamment sportifs.

La fiancée du danger, ainsi qu’elle était surnommée, s’est illustrée dans de nombreuses disciplines sportives plus ou moins à risques, comme l’alpinisme, l’escrime, la natation, le tir sportif, le cyclisme .
Elle est officieusement la première femme à terminer le Tour de France en 1908, après avoir essuyé le refus des organisateurs. Une véritable pionnière du sport féminin, qui faisait régulièrement la Une des journaux.

La découverte des sports de l’air est une révélation et c’est bien dans les airs qu’elle a marqué les esprits : aéronaute puis aviatrice.

Elle est l’une des premières femmes à voler seule et la première à traverser la Manche du continent vers l’Angleterre en 1909. L’année suivante, elle établit le premier record de la coupe Femina.

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Elle s’est également illustrée dans les conflits, notamment la première guerre mondiale :

  • Lors de ce conflit international, elle s’invite à deux bombardements avant de se voir émettre le refus officiel de l’armée. Elle retourne à Nancy où elle devient infirmière et correspondante de guerre. Décidant de rejoindre le front comme poilu, Marie Marvingt y reste 47 jours déguisée en homme avant d’être démasquée. La sportive utilise alors ses talents de skieuse dans les Dolomintes sur le Front italien où elle aide à l’évacuation des blessés.
  • Après la Première Guerre mondiale, Marie Marvingt reste journaliste et part vivre au Maroc où elle crée le premier lieu de formation des infirmières pilotes d’avions sanitaires et reçoit la médaille de la Paix. Elle fait partie de ce service pendant la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle elle invente un type de suture chirurgicale minimisant le risque d’infection sur le champ de bataille.
  • Celle qui a passé ses brevets de pilote d’hydravion, d’avion, de planeur et d’hélicoptère à 84 ans ! Elle continue le cyclisme jusqu’à sa mort à l’âge de 88 ans.

  • En 1928, elle est venue au Mans donner une conférence sur l’aéronautique. Comptabilisant trente-quatre décorations, elle est la femme la plus décorée de l’histoire de France mais reste très mal connue de la plupart des Français.

📍 Le stade du Mans porte son nom.

Les calculatrices

Katherine Johnson, Mary Jackson, Dorothy Vaughan

Le destin extraordinaire de trois scientifiques noires de la NASA. La bande annonce du film ici !

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Katherine Johnson

(26 août 1918, Virginie Occidentale  – 24 février 2020, Virginie)

Ses calculs de trajectoires ont contribué au succès de la mission Apollo 11 en 1969.

Cette femme afro-américaine inspirante a eu une carrière extraordinaire et s’est imposée dans un contexte historique ségrégationniste. Elle a su briser les préjugés raciaux et misogynes de l’époque. Ses calculs et travaux ont permis à la NASA de progresser dans son projet de vol habité vers la Lune. 

Sa maîtrise de la géométrie analytique lui permet de prendre une place importante dans le travail sur le programme Mercury. Elle rédige un compte rendu avec l’ingénieur Ted Skopinski, c’est la première fois qu’une femme est auteure d’un rapport de recherche.

Pour cette mathématicienne de la NASA, son plus grand apport à l’exploration spatiale reste ses calculs de trajectoires qui ont contribué au succès de la mission Apollo 11 en 1969 qui a permis à des hommes de se poser et marcher sur la lune pour la première fois. Elle prend sa retraite en 1986 après 33 ans de carrière à la NACA-NASA.

Elle meurt à l’âge de 101 ans.

Mary Jackson

(9 avril 1921, Virginie– 11 février 2005 ,  Virginie)

Mary Jackson entre en 1951 dans une section informatique du centre de recherche Langey, dans un groupe de calculatrices composé uniquement de mathématiciennes afro-américaines.

 En 1953, un ingénieur polonais du nom de Kazimierz Czarnecki lui propose de travailler avec lui, malgré les lois ségrégationnistes de l’époque. Elle accepte et débute alors une autre formation pour devenir ingénieure.

 Une ambition folle dans une période profondément marquée par les ségrégations et le sexisme. Cette dernière ne se décourage pas et réussit, grâce à une dérogation, à prendre des cours du soir en mathématiques et en physique au lycée d’Hampton, normalement entièrement réservé aux Blancs. Son travail paiera, car en 1958, elle devient la première femme noire ingénieure aéronautique de la NASA.

 Décédée en 2005, à 83 ans, Mary Jackson a consacré 34 ans de sa vie à la NASA, et a atteint le plus haut grade d’ingénieure sans néanmoins devenir un jour dirigeante.

 Le siège de la Nasa à Washington portera le nom de Mary Jackson. Dans un communiqué mercredi 24 juin, Jim Bridenstine, administrateur de l’agence spatiale américaine a expliqué : « Mary W. Jackson a fait partie d’un groupe de femmes très importantes, qui ont aidé la Nasa à envoyer des astronautes américains dans l’espace avec succès ».

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Katherine Johnson

(20 septembre 1910, Missouri – 10 novmebre 2008 ,  Virginie)

En tant que chef de l’unité de calcul de la zone ouest séparée de la NACA, Dorothy Vaughan était à la fois une mathématicienne respectée et la première gestionnaire afro-américaine de la NASA.

Progressant dans la technologie, la NASA décide de créer une installation de calcul électronique avec des ordinateurs IBM qui serait en mesure de résoudre de gros calculs pour la recherche aéronautique dans un temps beaucoup plus court que la main-d’œuvre humaine. Cela signifie qu’il n’y a plus besoin des femmes de West Computing Area, car leur travail serait maintenant jugé trop lent et trop fastidieux. Après avoir passé toute sa vie à lutter pour l’égalité des chances pour les femmes noires, Dorothy ne peut pas accepter cela, car elle sait que beaucoup de vies sont en jeu. Elle décide donc qu’elle enseignerait à elle-même et à toutes les femmes de West Computing Area le codage et la programmation nécessaires pour faire fonctionner ces nouveaux ordinateurs. 

Pour apprendre les connaissances nécessaires, Dorothy doit voler un livre sur l’informatique à sa bibliothèque locale. En effet, les Noirs américains ne sont pas autorisés à lire les mêmes livres que les Américains blancs dans la bibliothèque.

Dorothy Vaughan et de nombreux anciens West Computers rejoignent donc la nouvelle Division d’analyse et de calcul (ACD), un groupe où les femmes et les afro-américains sont bien intégrés. Dorothy Vaughan devient une programmeuse experte du langage informatique FORTRAN.

Dorothy contribue également au programme de lanceurs Scout ; un système de satellite à combustible solide à quatre étages. Il y aura 118 lancements scouts avec un taux de réussite global de 96 %.

 

Dorothy Vaughan a travaillé à Langley pendant 28 ans tout en élevant six enfants. En 1971, Dorotthy Vaughan a finalement pris sa retraite à l’âge de 71 ans. 

Elle est décédé le 10 novembre 2008 à l’âge de 98 ans, moins d’une semaine après l’élection du premier président noir américain.

Ingénieures spatiales et mathématiciennes de la NASA, elles sont les trois héroïnes mises à l’honneur dans le film Les figures de l’ombre.

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